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littérature et poésie

3 mars 2012

Il dort au lit profond creusé par les eaux

 

Poésies!
Il dort au lit profond
creusé par les eaux vierges.

Le tombeau du conquérant
Extrait Des Trophées

Par José-Maria de Heredia



A l'ombre de la voûte en fleur des catalpas
Et des tulipiers noirs qu'étoile un blanc pétale,
Il ne repose point dans la terre fatale ;
La Floride conquise a manqué sous ses pas.

Un vil tombeau messied à de pareils trépas.
Linceul du Conquérant de l'Inde Occidentale,
Tout le Meschacébé par-dessus lui s'étale.
Le Peau-Rouge et l'ours gris ne le troubleront pas.

Il dort au lit profond creusé par les eaux vierges.
Qu'importe un monument funéraire, des cierges,
Le psaume et la chapelle ardente et l'ex-voto ?

Puisque le vent du Nord, parmi les cyprières,
Pleure et chante à jamais d'étenelles prières
Sur le Grand Fleuve où gît Hemando de Soto.

 
 
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3 mars 2012

biographie de voltaire

 

A gauche: Voltaire à 41 ans, par Maurice Quentin de la Tour.
A droite: Voltaire à 55 ans.


Francois Marie Arouet de Voltaire
né le 21 novembre 1694.
mort le 30 mai 1778.

Le plus grand écrivain français
Au XVIII° siècle, à une époque où la culture française dominait en Europe, Voltaire dominait la culture française. Son œuvre comprend un vaste ensemble d'écrits dans tous les genres littéraires, dont 56 pièces de théâtre,des dialogues, des ouvrages historiques, des romans et des contes, des vers et de la poésie épique, des essais, des articles scientifiques et culturels, des pamphlets, de la critique littéraire et plus de 20 000 lettres.

Voltaire était né le 21 novembre 1694 et vécut jusqu'à l'âge de 83 ans. Il choisit la carrière des Lettres contre la volonté de son père, qui disait qu'il ne pourrait pas vivre de sa plume. Quoi qu'il en soit, à l'époque où il avait une quarantaine d'années, Voltaire était à la fois un écrivain renommé et un homme riche.


Un écrivain engagé
Voltaire est connu pour ses écrits philosophiques, pour sa grande ironie et pour sa lutte contre l'injustice, l'intolérance, la cruauté et la guerre. En France , dans les années 17.." , il était l'écrivain menant le combat pour des réformes politiques et sociales dont on parlait le plus. Comme ses écrits critiquaient le roi et l'Eglise, il vécut la plus grande partie de sa vie dans la crainte constante d'être emprisonné. C'est pourquoi il passa relativement peu d'années à Paris: y séjouner était pour lui soit interdit, soit trop dangereux.

Voltaire était fils de notaire. De 9 à 17 ans, il suivit les cours du collège jésuite Louis-Le-grand. Quand il l'eut quitté, son père lui trouva une place dans un cabinet d'avocats, mais Voltaire désirait se consacrer à la littérature. Il passait la majeure partie de son temps dans les salons et devint l'animateur de la société parisienne.


11 mois à la Bastille
En 1717, Voltaire fut arrêté et envoyé à la Bastille pour offenses envers le régent, Philippe II d'Orléans. Il fut libéré onze mois plus tard quand il fut établi qu'il avait été accusé faussement. Pendant son emprisonnement, il écrivit sa première pièce, "Œdipe", qui lui acquit beaucoup d'estime quand elle fut jouée à sa sortie de prison. Voltaire continua à écrire pour le théâtre et croyait qu'il pourrait gagner à la fois gloire et richesse dans la carrière qu'il avait choisie.

2° séjour à la Bastille
En 1726, au théâtre, Voltaire fit une remarque habile au Chevalier de Rohan, un jeune noble, qui comprit que Voltaire le méprisait. Pour se venger, Rohan fit rosser Voltaire par ses gens, tandis qu'il regardait la bastonnade de son carrosse. Bien qu'il n'ait pas été très athlétique, Voltaire prit des leçons d'escrime et voulait provoquer Rohan en duel. Pour éviter une affaire, la puissante famille de Rohan fit publier une lettre de cachet et Voltaire fut arrêté et jeté à la Bastille. Il fut relâché contre la promesse qu'il quitterait le pays et irait en Angleterre.

Plus de liberté en Angleterre
L'épisode avec le chevalier de Rohan laissa sur Voltaire une empreinte indélébile et à partir de ce moment-là il devint un défenseur de la réforme de la justice et de la société. Pendant son séjour en Angleterre, il rencontra les intellectuels les plus importants du pays. Il fut impressionné par la plus grande liberté d'opinion qu'il y avait en Angleterre et fut profondément influencé par Isaac Newton et John Locke. Quand il fut autorisé à rentrer en France, Voltaire assura sa situation financière puis poursuivit sa carrière littéraire en ayant pour but d'établir la vérité, de la publier dans ses œuvres et d'agir pour la réforme de la société.

La monarchie de droit divin
Par ses écrits, Voltaire essaya d'amener une réforme des structures sociales et judiciaires de l'époque. Au XVIII° siècle, en France, la totalité du pouvoir était entre les mains du roi et de l'Eglise. L'Eglise enseignait que l'autorité pour déterminer ce qui était bon et ce qui était mauvais était entièrement dévolue au roi par Dieu. Le roi était complètement au-dessus des lois; son bon plaisir était la loi. L'Eglise inculquait à la l'opinion générale le respect de la monarchie de droit divin et, en retour, le roi protégeait l'autorité de l'église catholique en France. Ainsi, c'était un système de contrôle des consciences, et tant que le peuple croyait au droit divin des rois, les rois et l' Eglise, et ceux qui avaient une fonction à leur service (les nobles et le haut-clergé) maintenaient leurs privilèges par rapport au reste de la population.

Le système judiciaire en France
Au XVIII° siècle, il y avait 350 coutumes différentes en matière de loi dans les différentes provinces françaises. Il était difficile pour un sujet de savoir quelle était la loi dans tel lieu et dans tel cas. Les charges judiciaires étaient vénales et il n'était pas nécessaire d'avoir une expérience antérieure. Les juges prononçaient les sentences d'après les lois existantes au nom du roi, qui leur avait délégué le pouvoir qu'il détenait de droit divin. Une personne arrêtée pouvait être maintenue en prison pendant des mois avant qu'un procès ne soit tenu. Il n'y avait pas de jury, la torture pouvait être appliquée pour obtenir les aveux et, si la culpabilité était établie, les biens de la personne étaient confisqués par le roi. Les lois pénales étaient confuses. De nouvelles lois contredisaient les anciennes, et il y avait souvent matière à discussion. Presque chaque décision prise par un juge pouvait être attaquée et contestée d'après une autre loi. De cette façon, le pouvoir des juges était illimité.

Arrêté sans procès
Quand on voulait faire procéder à une arrestation sans que la loi ait été violée, on pouvait, si l'on avait de l'influence, obtenir une garantie secrète, appelée lettre de cachet qui était contresignée par le secrétaire d'Etat et fermée par le sceau royal. La personne nommée dans la lettre de cachet devait se rendre dans une certaine prison ou s'exiler, soit à l'étranger, soit dans telle ville de France. La victime restait en prison ou en exil pour une période indéterminée. Elle ne pouvait pas se défendre puisqu'il n'y avait pas eu d'accusation, ni de procès.

La censure
Il n'était pas facile d'être un écrivain favorable à la réforme de la société au XVIII° siècle en France. Tous les écrits étaient examinés par les censeurs officiels avant de pouvoir être publiés. En 1741 il y avait soixante-seize censeurs officiels. Avant que le livre n'obtienne "la permission et le privilège du roi", le censeur devait attester que le livre ne contenait rien de contraire à la religion, à l'ordre public ou aux bonnes mœurs. Un livre publié sans la permission du gouvernement pouvait être brûlé par l'exécuteur public, l'imprimeur et l'auteur arrêtés et mis en prison. Beaucoup d'œuvres de Voltaire furent brûlées par l'exécuteur public.

Une censure plus sévère
En 1757, un homme du nom de Damiens tenta d'assassiner Louis XV. En réponse à cet attentat sur le roi, un nouvel édit stipula que quiconque serait convaincu d'avoir écrit ou imprimé des oeuvres tendant à attaquer le pouvoir ou la religion, ou à troubler l'ordre et la tranquillité du royaume serait mis à mort. En 1764 un autre décret interdit la publication d'écrits sur les finances de l'Etat. Livres, pamphlets et même préfaces de pièces de théâtre étaient soumis à un examen détaillé et contrôlés. Des sentences qui allaient du pilori à neuf ans de galères furent prononcées pour la vente ou l'achat de publications critiquant l'ordre établi. Pendant presque toute sa vie Voltaire jugea nécessaire d'avoir prêts les moyens de fuir s'il apprenait que la police le recherchait.

La presque totalité des écrits de Voltaire étaient interdits
A cause de lois de censure, Voltaire écrivit fréquemment de manière anonyme et la vente de la plupart de ses livres était interdite. De toute façon, en raison de son talent d'écrivain et de son esprit étincelant, un texte de Voltaire qui était interdit était très demandé.

Voltaire et les autres écrivains français qui voulaient échapper à la censure faisaient imprimer leurs œuvres à Amsterdam, La Haye ou Genève puis les faisaient entrer clandestinement en France. Voltaire nia être l'auteur de beaucoup de ses écrits et parfois même rédigea la critique ou la dénonciation de ses propres livres. Il utilisait aussi d'autres moyens pour masquer ses idées sur la nécessité de réformer la société. Ses pièces et ses contes ( contenant des exemples d'injustice similaires à ce qui se passait en France) étaient souvent situés dans le passé ou dans des pays étrangers ou imaginaires. Une autre technique consistait à publier sans faire de conclusion et à laisser le lecteur ou la lectrice faire son propre jugement. Voltaire était souvent appelé le Génie de la Moquerie. Il utilisait la logique et l'humour pour démontrer que l'opinion opposée à la sienne était ridicule,- et dans cette technique, Voltaire était passé maître.


Pas de droits d'auteur
Les droits d'auteur n'existaient pas à cette époque et il était normal pour les éditeurs d'imprimer tout ce qui tombait entre leurs mains et de ne pas partager leurs bénéfices avec l'écrivain. C'est pourquoi Voltaire retira très peu de profit de ses écrits. Il comprit très tôt qu'il était nécessaire d'avoir des moyens de subsistance indépendants s'il voulait encourager la réforme de la société par ses livres.

La fortune de Voltaire
Voltaire était millionnaire vers la quarantaine. Quand il avait une vingtaine d'années, il cultiva l'amitié de riches banquiers, en particulier des frères Paris. C'est par eux qu'il apprit à investir, à spéculer etc… les frères Paris avaient un contrat pour fournir à l'armée française nourriture et munitions et ils l' invitèrent à participer avec eux à cette entreprise extrêmement profitable. Quand il était en Angleterre, il remarqua qu'on pouvait gagner beaucoup d'argent dans le commerce extérieur et il investit dans des bateaux qui naviguaient autour du monde. Il investit aussi dans les œuvres d'art, prêta à des particuliers et prit des intérêts sur les prêts.

Le secrétaire de Voltaire, Longchamp, rapporte que les revenus de Voltaire en 1749 étaient de 80 000 francs, ce qui correspond approximativement à 600 000 $ ( 592 200 Euros) actuellement. Voltaire garda des placements qui rapportaient 45 000 francs dans plusieurs pays étrangers. Cela était fait pour assurer ses moyens de subsistance au cas où il aurait à quitter la France rapidement.

L'oeuvre de Voltaire
Voltaire dans son œuvre dénonce la guerre, l'intolérance religieuse et l'injustice politique et sociale. Ses écrits ont eu une grande influence sur la Révolution française de 1789 et sur la Révolution américaine de 1776.

Il faut lire les livres de Voltaire pour comprendre pourquoi il fut considéré comme le plus grand écrivain de son temps en Europe et pourquoi il est encore écouté aujourd'hui.

Emilie du Châtelet 
3 mars 2012

la nature

La nature

La terre est de granit, les ruisseaux sont de marbre ;
C'est l'hiver ; nous avons bien froid. Veux-tu, bon arbre,
Être dans mon foyer la bûche de Noël ?
- Bois, je viens de la terre et, le feu, je monte au ciel.
Frappe, bon bûcheron. Père, aïeul, homme, femme,
Chauffez au feu vos mains, chauffez à Dieu votre âme.
Aimez, vivez. - Veux-tu, bon arbre, être timon
De charrue ? - Oui, je veux creuser le noir limon,
Et tirer l'épi d'or de la terre profonde.
Quand le soc a passé, la plaine devient blonde,
La paix aux doux yeux sort du sillon entr'ouvert.
Et l'aube en pleurs sourit. - Veux-tu, bel arbre vert.
Arbre du hallier sombre où le chevreuil s'échappe,
De la maison de l'homme être la pilier ? - Frappe.
Je puis porter les toits, ayant porté les nids.
Ta demeure est sacrée, homme, et je la bénis ;
Là, dans l'ombre et l'amour, pensif, tu te recueilles ;
Et le bruit des enfants ressemble au bruit des feuilles.
- Veux-tu, dis-moi, bon arbre, être mât de vaisseau ?
- frappe, bon charpentier. Je veux bien être oiseau.
Le navire est pour moi, dans l'immense mystère,
Ce qu'est pour vous la tombe ; il m'arrache à la terre,
Et, frissonnant, m'emporte à travers l'infini.
J'irai voir ces grands cieux d'où l'hiver est banni,
Et dont plus qu'un essaim me parle à son passage.
Pas plus que le tombeau n'épouvante le sage,
Le profond Océan, d'obscurité vêtu,
Ne m'épouvante point : oui, frappe. - Arbre, veux-tu
Être gibet ? - Silence, homme ! va t-en cognée !
J'appartiens à la vie, à la vie indignée !
Va-t'en bourreau ! va-t'en juge ! fuyez, démons !
Je suis l'arbre des bois ; je suis l'arbre des monts ;
je porte les fruits mûrs, j'abrite les pervenches ;
Laisse-moi ma racine et laisse-moi mes branches !
Arrière ! hommes, tuez ! ouvriers du trépas,
Soyez sanglants, mauvais, durs ; mais ne venez pas,
Ne venez pas, traînant des cordes et des chaînes,
Vous chercher un complice au milieu des grands chênes !
Ne faîtes pas servir à vos crimes, vivants,
L'arbre mystérieux à qui parlent les vents !
Vos lois portent la nuit sur leurs ailes funèbres.
je suis fils du soleil, soyez fils des ténèbres.
Allez vous-en ! laissez l'arbre dans ses déserts.
A vos plaisirs, aux jeux, aux festins, aux concerts,
Accouplez l'échafaud et le supplice ; faîtes.
Le malheureux, chargé de fautes et de maux ;
Moi, je ne mêle pas de spectre à mes rameaux !

Victor Hugo
janvier 1843

3 mars 2012

résumé du roman d'honoré de Balzac

Le Père Goriot de Balzac

Roman d'Honoré de Balzac (1835)

Résumé du roman

Paris, automne 1819. Dans une pension miteuse de la rue Neuve-Sainte Geneviève, la maison Vauquer (du nom de sa tenancière), se côtoient des pensionnaires et des habitués du quartier qui ne viennent y prendre que le dîner . Ils ont pour nom Mlle Michonneau, Victorine Taillefer, Madame Couture, Monsieur Poiret, Bianchon, Vautrin, Eugène de Rastignac et le père Goriot. Quelques personnages émergent de ce groupe de pensionnaires falots : Vautrin, mystérieux pensionnaire d'une quarantaine d'années qui se fait passer pour un ancien commerçant; Eugène de Rastignac, fils d'une famille noble et désargentée de Charente venu faire son droit à Paris.

Il y a également le père Goriot, pitoyable rentier de soixante neuf ans qui mène une vie nocturne énigmatique. Il est le plus âgé de la Maison Vauquer et aussi le plus ancien des pensionnaires. Il y est arrivé en 1813 après s'être retiré des affaires. Les premiers temps, sa fortune et ses revenus lui permettaient d'habiter au premier étage l'appartement le plus cossu de la pension. Puis ses revenus diminuant mystérieusement, le vieil homme est monté d'étage en étage, logeant dans des appartements de plus en plus modestes. Il occupe actuellement une mansarde et est devenu le bouc émissaire de la Maison Vauquer. Les autres pensionnaires commentent son infortune avec peu d'élégance et le soupçonnent de se ruiner en entretenant des femmes du monde.

Eugène de Rastignac, jeune "ambitieux", rêve de s'introduire dans la haute société parisienne. Grâce à la recommandation de sa tante, il est invité à l'un des bals que donne Mme de Beauséant, l'une des femmes influentes de Paris. Il est ébloui par cette soirée et s'éprend de la Comtesse Anastasie de Restaud.

Il lui rend visite le lendemain, mais sa maladresse lui vaut d'être brutalement congédié par M. et Mme de Restaud. Rastignac se rend alors chez Mme de Beauséant où se trouve également la duchesse de langeais. Sa gaucherie prête encore à sourire, mais cette visite lui permet de résoudre l'énigme du Père Goriot. Les deux aristocrates se proposent de lui relater le drame du vieil homme : cet ancien négociant a fait fortune pendant la révolution. Il a consacré tout son argent au bonheur de ses deux filles, Anastasie, l'aînée et Delphine, la cadette. Après leur avoir offert une belle éducation, et leur avoir constitué une dot, il a marié Anastasie au Comte de Restaud et Delphine au banquier Nucingen.

Tant que le Père Goriot mettait sa fortune à la disposition de ses filles, ses gendres le ménageaient. Mais maintenant qu'il a des difficultés financières, ils ne lui manifestent qu'indifférence et mépris. Ils n'hésitent pas à l'évincer, ce qui désespère le pauvre homme qui a voué toute sa vie à ses deux filles. Rastignac est ému jusqu'aux larmes par ce récit. Mme de Beauséant prend prétexte de cette histoire pour donner à Rastignac ce conseil : arriver par les femmes. Elle lui suggère de tenter sa chance auprès de Delphine de Nucingen, la seconde fille du Père Goriot.

De retour à la Pension Vauquer, Eugène décide d'apporter son soutien au Père Goriot. Ayant besoin d'argent pour faire son entrée dans le Monde, il écrit également à sa mère et à ses sœurs pour leur demander de lui adresser leurs dernières économies.

Vautrin, qui devine l'ambition qui anime Rastignac lui propose un marché cynique : séduire Victorine Taillefer tandis que lui se charge d'éliminer son frère, seul obstacle à l'obtention par la jeune fille d'un héritage fabuleux. Rastignac épouserait alors Victorine et sa dot d'un million, sans oublier d'offrir à Vautrin une commission de deux cent mille francs. Fasciné, puis indigné par ce marché scandaleux, Rastignac refuse ce pacte diabolique. Vautrin lui laisse quinze jours pour réfléchir.

Le jeune étudiant préfère suivre les conseils de la Vicomtesse de Beauséant . II l'accompagne au Théâtre-Italien, où il se fait présenter Delphine de Nucingen . Il fait une cour assidue à la jeune femme.

De retour à la Pension, Rastignac rend visite au Père Goriot et lui raconte par le menu sa rencontre avec Delphine. Emu, le vieil homme qui croit toujours aux bons sentiments de ses filles, encourage Rastignac à continuer de fréquenter la jolie baronne. Une vraie complicité s'installe entre le Père Goriot et le jeune étudiant.

Eugène de Rastignac devient l'amant de Delphine de Nucingen et ne tarde pas à découvrir ses difficultés financières. Elle lui confie que son mari s'est accaparé de sa fortune et qu'elle ne dispose plus d'aucune ressource personnelle. Elle lui demande également de jouer pour elle à la roulette . Avec les cent francs qu'elle lui remet, Rastignac parvient à gagner, pour elle, sept mille francs . " Vous m'avez sauvée" lui confie-t-elle, lui avouant en même temps l'échec de son mariage avec le baron et les sacrifices qu'elle et sa sœur ont imposés à leur père.

De retour chez Madame Vauquer, Eugène de Rastignac apprend la nouvelle au Père Goriot. Le vieil homme est désespéré d'apprendre les soucis financiers de sa fille. Il souhaite saisir la justice pour lui permettre de retrouver sa fortune.

Rastignac prend goût aux soirées parisiennes, mais il dépense beaucoup d'argent et se montre beaucoup moins chanceux au jeu. Il mesure combien l'argent est essentiel pour s'imposer dans la haute société parisienne, ce que Vautrin ne manque pas de lui rappeler avec beaucoup de cynisme.

Au jardin des plantes, M. Poirer et Mlle Michonneau rencontrent un responsable de la police, Gondureau, qui leur indique la véritable identité de Vautrin : C'est un forçat qui s'est évadé du bagne de Toulon, où il avait le surnom de trompe-la-mort. Gondureau demande à Mlle Michonneau de lui administrer un somnifère et de vérifier qu'il a bien un tatouage  à l'épaule.

A la pension Vauquer, Victorine laisse entrevoir à Eugène les sentiments qu'elle éprouve pour lui tandis que Vautrin poursuit secrètement la préparation du meurtre de son frère. Mlle Michonneau acquiert la certitude que Vautrin est le forçat qui s'est évadé du bagne et le fait arrêter. Le même jour un complice de Vautrin tue le frère de Victorine.

Tandis que les pensionnaires de la Maison Vauquer tardent, suite à ces événements, à retrouver leurs esprits, le père Goriot arrive tout souriant en fiacre. Il vient chercher Rastignac et l'invite à dîner avec Delphine, dans l'appartement qu'il vient de lui louer, avec ses dernières économies, rue d'Artois. Le vieil homme logera quant à lui dans une chambre de bonne au dessus de l'appartement d'Eugène.

A La Maison Vauquer, c'est la désolation, les pensionnaires partent les uns après les autres.

Les déboires financiers des deux filles du Père Goriot resurgissent avec plus d'acuité. Le baron de Nucingen indique à sa femme qu'il lui est impossible de lui rendre sa fortune sans que leur couple ne soit ruiné. Quant à Anastasie, elle ne parvient plus à rembourser les dettes causées par son amant, Maxime de Trailles et se voit dans l'obligation de mettre en vente les diamants de la famille. A l'annonce de cette double déroute financière, le père Goriot est victime d'un grave malaise. Bianchon, l'étudiant en médecine, ami de Rastignac, venu en renfort analyse les symptômes qui frappent le vieil homme et diagnostique une grave crise d'apoplexie.

Eugène passe la soirée aux Italiens avec Delphine . Le lendemain, il retourne à la pension Vauquer. Le Père Goriot est très affaibli. Eugène annonce alors à Delphine que son père est mourant mais celle-ci se montre indifférent à son sort.

A la pension, le père Goriot se meurt. Il souhaite une dernière fois voir ses deux filles, mais celles-ci demeurent tristement absentes. Seuls Rastignac et son ami Bianchon sont là pour accompagner les derniers moments du vieil homme. Eugène règle les derniers soins et l'enterrement du père Goriot; puis, accompagné du seul Bianchon, il assiste à la cérémonie religieuse. Le convoi funéraire se rend alors au Père Lachaise. "A six heures, le corps du père Goriot fut descendu dans sa fosse, autour de laquelle étaient les gens de ses filles, qui disparurent avec le clergé aussitôt que fut dite la courte prière due au bonhomme pour l'argent de l'étudiant. Quand les deux fossoyeurs eurent jeté quelques pelletées de terre sur la bière pour la cacher, ils se relevèrent et l'un d'eux, s'adressant à Rastignac, lui demanda leur pourboire. Eugène fouilla dans sa poche et n'y trouva rien ; il fut forcé d'emprunter vingt sous à Christophe. Ce fait, si léger en lui-même, détermina chez Rastignac un accès d'horrible tristesse. Le jour tombait, un humide crépuscule agaçait les nerfs, il regarda la tombe et y ensevelit sa dernière larme de jeune homme, cette larme arrachée par les saintes émotions d'un cœur pur, une de ces larmes qui, de la terre où elles tombent, rejaillissent jusque dans les cieux. Il se croisa les bras, contempla les nuages, et le voyant ainsi, Christophe le quitta.

Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine, où commençaient à briller les lumières. Ses yeux s'attachèrent presque avidement entre la colonne de la place Vendôme et le dôme des Invalides, là où vivait ce beau monde dans lequel il avait voulu pénétrer. Il lança sur cette ruche bourdonnant un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses :

- A nous deux maintenant !

Et pour premier acte du défi qu'il portait à la Société, Rastignac alla dîner chez Mme de Nucingen."

3 mars 2012

le corbeau et le renard


Le Corbeau et le Renard

Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. "
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

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2 mars 2012

la lumière

           La lumière

Sans aucun doute,                                                                                                                                                                   La lumière est blanche.

Sans aucun doute,                                                                                                                                                                      La lumière magnifique 

                                                                                                                                                                                                  Tout le monde l'aime                                                                                                                                                                                                  Autant les français que les américains,                                                                                                                                    Autants les chinois ou les italiens.

 

                        une ecrivainte secrete

2 mars 2012

la poésie

La poésie est un genre littéraire très ancien aux formes variées, écrites généralement en vers (il existe cependant des poèmes en prose), qui privilégie l'expressivité de la forme. Elle reste difficile à délimiter, et sa définition fluctue dans le temps, au point que chaque siècle peut lui trouver une fonction et une expression qui varie aussi de poète à poète. Le mot « poésie » vient du grec ποιεῖν (poiein) qui signifie « faire, créer » : le poète est donc un créateur, un inventeur de formes expressives, ce que révèlent aussi les termes du Moyen Âge, comme trouvère et troubadour. Le poète, héritier d'une longue tradition orale, privilégie la musicalité d'où, dans la plupart des textes poétiques, le recours au vers qui apporte aussi la densité. Le poète recherche aussi l'expressivité par le poids accordé aux mots comme par l'utilisation des figures de styles et au premier chef des images, des figures d'analogie, recherchées pour leur force suggestive.

La poésie s'est constamment renouvelée au cours des siècles avec des orientations différentes selon les époques, les civilisations, les aires culturelles et les individus. On peut par exemple distinguer le poète artiste soucieux d'abord de beauté formelle, le poète « lyrique » qui cultive le « chant de l'âme », le poète prophète, découvreur du monde et « voyant » ou le poète engagé, sans cependant réduire un créateur à une étiquette simplificatrice

2 mars 2012

la littérature

Bienvenue sur le site de l'histoire de la littérature des origines à nos jours. Vous y trouverez des informations utiles sur la littérature, mais aussi sur le contexte dans lequel elle s'inscrit, ce qui vous permettra de mieux comprendre bon nombre d'oeuvres littéraires de diverses époques.

 

pour vous donner un apercu et un avant gout du plaisir de lire

La déchéance de Fantine

Paris, Août 1817.

Quatre étudiants, dont un certain Tholomyès, font un bon repas dans un cabaret avec quatre jeunes filles insouciantes, dont l'une, Fantine étonne par sa beauté et sa candeur. Elle vit avec Tholomyès sa première histoire d'amour. Les quatre jeunes hommes ont promis "une surprise". Au dessert, ils s'esquivent pour … ne jamais revenir, annonçant dans la lettre d'explication qu'ils ont laissé, leur retour définitif dans leurs familles en province. Les jeunes filles s'amusent de cette farce, sauf Fantine, la plus jolie, qui est vraiment inquiète. Elle s'était offerte à Tholomyès et attend un enfant de lui.

2 mars 2012

info

ce blog vous informe de plusieurs poesie et littérature de tout genre ecrit par différents écrivains et poétes

2 mars 2012

le héron

 

Le Héron

Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où,
Le Héron au long bec emmanché d'un long cou.
Il côtoyait une rivière.
L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours ;
Ma commère la carpe y faisait mille tours
Avec le brochet son compère.
Le Héron en eût fait aisément son profit :
Tous approchaient du bord, l'oiseau n'avait qu'à prendre ;
Mais il crut mieux faire d'attendre
Qu'il eût un peu plus d'appétit.
Il vivait de régime, et mangeait à ses heures.
Après quelques moments l'appétit vint : l'oiseau
S'approchant du bord vit sur l'eau
Des Tanches qui sortaient du fond de ces demeures.
Le mets ne lui plut pas ; il s'attendait à mieux
Et montrait un goût dédaigneux
Comme le rat du bon Horace.
Moi des Tanches ? dit-il, moi Héron que je fasse
Une si pauvre chère ? Et pour qui me prend-on ?
La Tanche rebutée il trouva du goujon.
Du goujon ! c'est bien là le dîner d'un Héron !
J'ouvrirais pour si peu le bec ! aux Dieux ne plaise !
Il l'ouvrit pour bien moins : tout alla de façon
Qu'il ne vit plus aucun poisson.
La faim le prit, il fut tout heureux et tout aise
De rencontrer un limaçon.

Ne soyons pas si difficiles :
Les plus accommodants ce sont les plus habiles :
On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
Gardez-vous de rien dédaigner ;
Surtout quand vous avez à peu près votre compte.
Bien des gens y sont pris ; ce n'est pas aux Hérons
Que je parle ; écoutez, humains, un autre conte ;                                                                                    

Vous verrez que chez vous j'ai puisé ces leçons.

 

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